crédit photo Fanny Dussol
Chaque mois, April Please pose 10 questions à une femme inspirante, indépendante et pleine de caractère. Zoé Bouch est notre muse du mois de novembre et elle se dévoile pour vous.
1/ Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Bonjour, Zoé, 24 ans. Je suis née en banlieue parisienne et cela fait déjà 8 ans que j'habite sur Paris. Indépendante très jeune, je suis partie de la maison familiale dès que j'en ai eu l'opportunité. À 18 ans je me suis donc installée en collocation dans un appartement parisien. Ce qui a grandement facilité les trajets pour l'Université. Et oui, j'ai fait une Fac de psychologie.
En parallèle de mes études j'ai commencé le mannequinat. Enfin commencé... ma mère m'avait inscrite très jeune dans une agence pour enfant. J'ai fait plusieurs campagnes (en couche-culotte). Mais j'étais assez têtu, alors si j'avais décidé que je ne voulais pas me faire photographier, ce n'était même pas la peine d'essayer. (Rire)
Arrivé en troisième Année de psychologie, je ne pensais plus qu'au mannequinat et aux autres projets artistiques que j'avais en tête. J'ai donc arrêté la Fac pour me consacrer pleinement au monde artistique.
2/ Aujourd’hui que veut dire être une femme pour toi ? Et toi, quel genre de femme es-tu ?
Être une femme... Ce n'est pas une question facile... Une femme c'est avant tout, être soi.
Un sexe féminin ? Non pas forcément. Des hommes peuvent se sentir femme. C'est la féminité qui rentre en jeu. Je pense que la féminité apporte plus de sensibilité, d'intuition.
La femme est belle, sensuelle, avec ses atouts et ses défauts. Être femme c'est s'accepter comme on est, malgré cette société qui nous fait nous comparer les unes aux autres ; (Il faut être comme ceci, pas trop comme ça etc.).
Être une femme c'est aussi aimer les femmes : Ne pas se juger, se jalouser ; mais s'entraider, être bienveillante envers autrui.
3/ Tu as été égérie April Please. Ton corps est ton outil de travail, comment on se sent lorsqu'on est une femme en 2020 qui attire le regard de tous ?
Dans la vie de tous les jours, que notre corps soit notre outil de travail ou pas, ce n'est pas forcément facile. La place de la femme n'est pas toujours et encore respecté malheureusement. Et j'ai l'impression que cette crise sanitaire n'a pas arrangé les choses... Je n'ai jamais trouvé les hommes aussi irrespectueux. Même avec le masque. C'est dingue !!
Mais effectivement, lorsque ton corps est utilisé à des fins professionnelles c'est encore plus compliqué. Je pense qu'il faut être forte psychologiquement pour faire ces métiers d'images. Tu es constamment critiquée (positivement et négativement), jugée et comparée. Et parfois on ne se gêne pas pour le faire devant toi.
En casting on m'a déjà dit que j'étais trop mince, trop petite puis le lendemain on me disait que j'étais grande. Un jour on m'a même recalée en me disant que j'étais "trop belle". C'est à ni rien comprendre.
La chose qu'il faut retenir et sur laquelle il faut relativiser, c'est qu'on ne peut pas plaire à tout le monde.
Il faut s'aimer et s'accepter comme tel. S'accepter ce n'est pas se laisser aller, bien au contraire, c'est faire les modifications possibles à faire et qui nous tiennent à cœur et accepter les parties (psychique, physique etc.) que nous ne pouvons pas changer ou qu'il n'est pas raisonnable de faire. Le tout en ce respectant. Pour NOUS avant tout, pas pour les autres. Nos ancêtres féminines ont fait de grandes choses pour l'évolution de la femme dans la société. Elles se sont battues et il ne faut pas baisser les bras. Le combat continue (malheureusement).
4/ Un mantra ou un leitmotiv qui te suit depuis longtemps et te fait avancer ?
Ma citation va illustrer exactement ce que je vous disais dans la question précédente.
Quand j'étais petite j'ai découvert cette citation. Je l'ai directement écrite sur un papier et affichée au-dessus de ma table de chevet. Depuis elle ne me quitte plus.
"Donnez-moi la sérénité d'accepter les choses que je ne peux changer, le courage de changer celle que je peux changer et la sagesse d'en connaitre la différence."
5/ Quel est selon toi le plus bel atout d’une femme ?
Sa liberté ! C'est un atout majeur à son bonheur. Être libre d'être soi, de décider de son futur, de ses envies. Les français sont râleurs (oui oui ce n'est pas un cliché), et parfois on ne se rend pas compte de la chance qu'on a d'être dans un pays de droits. Il y a encore de nombreux pays où les femmes sont maltraitées, ou elles sont considérées comme "le sexe faible".
6/ Quels seraient tes 3 conseils pour une vie plus épanouie ?
1. Travailler sur soi. C'est un long chemin à parcourir. J'ai moi-même encore beaucoup de boulot. Mais cela aide à se connaitre et à comprendre pourquoi nous réagissons ainsi à telle ou telle chose. Du coup, à modérer ses réactions et les ajuster par rapport à ce que nous voulons.
2. Se foutre la paix. Ne plus se comparer, ne pas avoir honte d'être soi-même. En résumé : Ne plus se prendre la tête.
3. Profiter du moment présent.
Et je rajoute : Aller au cours de danse de Nadine Timas ! Mon Dieu que ça fait du bien ! Non seulement de danser et de se lâcher, porter par sa bienveillance et sa bonne humeur, mais aussi de voir ces femmes toutes aussi différentes les unes que les autres, s'encourageant sans aucun jugement. Et qui le temps d'un cours laisse leurs soucis de côté et ne sont plus que Femmes dans toutes leurs splendeurs, maitresses de leurs corps et de leurs esprits.
crédit photo Delphine Sinanian Maarek
7/ Quelle est le nouveau geste que tu as introduit récemment dans ta vie pour prendre soin de toi ?
Je fais énormément de sport et bois beaucoup... d'eau. Je ne fume pas et bois très peu d'alcool. J'ai arrêté depuis de nombreuses années les fast-food et les sucres transformés (à part exception : les gâteaux de mamie par exemple... Il ne faudrait tout de même pas que je la contrarie (rire)). Donc un rythme de vie sain.
J'ai commencé quelques mois avant le confinement un rituel de méditation, et je dois vous dire que ça a vraiment dû m'aider pendant ces 3 mois de vie confinée, puisque je les ai très bien vécus.
Concernant la beauté, j'essaie de me pousser à me mettre de la crème sur le corps une fois par jour. Oui, ne me demandez pas pourquoi, ça m'a toujours embêtée.
8/ Quel est ton dernier dernier “saut dans le vide” ?
Bon j'avoue... Je traverse la rue alors que le petit bonhomme est rouge.
Plus sérieusement, j'ai pas mal de projets en tête qui se mettent en place petit à petit. Bon, cette crise sanitaire a évidemment tout freiné. Mais... Je vous trouve un peu trop curieuses (Rire). Tant que rien n'est fait, je... Chuuuuuut.
Je reviendrais vers vous lorsque que mes objectifs seront accomplis !
9/ Chez April Please aussi on aime les prise de risques c’est pourquoi nos bijoux sont un brin rebelles ! À l’endroit, à l’envers, à dépareiller, à accumuler, à twister... Ta touche perso, ta signature mode c’est quoi ?
Vous avez dit rebelle ? C'est bizarre... c'est un mot que j'ai souvent entendu me concernant (rire)
Côté mode : Le naturel ! Je n'aime pas me prendre la tête. Alors très peu de maquillage et lorsque je n'ai pas forcément d'idée de tenue j'enfile des basics : Un jean, un t-shirt noir ou blanc et une veste en cuir avec des bottes noirs (à clous) pour la touche rock.
10/ Dernière question, pour toi April Please c’est…
April Please c'est un mélange de pas mal de choses. C'est effectivement une marque rebelle, qui casse les codes du bijou traditionnel. C'est rock, c'est ingénieux (plusieurs façons de porter la même boucle d'oreille) tout en restant chic et très élégant (avec les lignes épurées de ses bijoux).
En même temps, deux nanas super sympas qui décident de se lancer et de changer de vie sans rien lâcher, ça ne peut donner que du bon !
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